Il n’y a pas de mauvais outils......

 

26/2/97

Enfant, lorsque je butais sur un problème pratique et m’exclamais " ça ne marche pas ce truc ", mon père me répétait inlassablement : " il n’y a pas de mauvais outils, il n’y a que des mauvais ouvriers ". D’où vient qu’aujourd’hui , à chaque fois que j’entends, ou que je lis, " les micros sont délicats à administrer, complexes, et coûteux ", me reviens toujours ce " il n’y a pas de mauvais outils.... " ? Sans doute parce que j’ai souvent été frappé par la disparité qui existe entre les entreprises. On peut de façon presque simpliste et caricaturale les classer en deux groupes : celles qui maîtrisent et celles qui ne maîtrisent pas leur micro. Celles qui maîtrisent vous donnent toujours une impression que tout est simple, presque irréel : leur parc est géré, non obsolète, déployé en réseau, supporte tous les applicatifs classiques, dans les versions les plus récentes : messagerie, groupware, aujourd’hui internet, ainsi que des développements avancés type client-serveur,...etc. Elles se permettent même des utilisations " avancées " : renvoi sur pagers de leur messagerie, workflow des appels téléphoniques entrants, mise à disposition de services et de données pour leur clients, également raccordés à leur messagerie, le tout via Internet. De l’autre coté, il y a les entreprises qui ne maîtrisent pas : parc hétérogène peu géré, problèmes de versions, incapacité à intégrer tout nouveau domaine applicatif, équipes surchargées, utilisateurs frondeurs, réticence à toute migration,...etc. Tout écart hors d’une bureautique monolithique semble requérir une énergie impossible à mobiliser. Mais, me direz-vous, la différence essentielle évidente est que les premiers cités sont " riches ", ont des budgets,... Certes, cela peut être le cas mais ce n’est pas la généralité, et beaucoup dépensent des sommes souvent comparables aux seconds nommés. Par contre, un facteur apparaît comme un trait commun et général à toutes ces entreprises du premier type : elles se sont donné les moyens de leur technologie. C’est dans ces entreprises que l’on rencontre une vraie compétence d’"ingénieur système " Windows (maîtrisant un OS somme toute déployé en interne à quelques centaines ou milliers d’exemplaires), une administration réseau éclairée, une hot-line performante. Et comme par hasard, ces entreprises, celles qui maîtrisent, ont déjà expérimenté des NC (Network Computers) et se préparent à les utiliser comme complément aux PC et voie d’évolution des terminaux. Parmi les autres, celles qui ne maîtrisent pas, certaines déclarent étudier l’opportunité de remplacer leurs PC par des NC (on ne sait jamais, des fois qu’en changeant d’outils...). La micro a besoin d’ouvriers qualifiés.